© Ugo Rondinone/Kamel Mennour, Paris/London
Avant toutes choses, laissez-moi vous raconter en quelques lignes les circonstances de cette lettre de non motivation.
Nous sommes en juin 2020, un mois après la sortie du premier confinement. Durant ce dernier, je prends la décision de mettre un terme à tous mes contrats dans l’enseignement supérieur et de stopper la mécanique infernale qui consiste, tous les ans, à postuler de mars à juin à TOUS les postes de France et de Navarre en histoire de l’art contemporain.
En effet, 2020 marquait pour moi quasiment 10 ans d’expériences dans l’enseignement supérieur en tant que vacataire, assistante, CDD précaires. C’était aussi l’anniversaire des 3 ans de l’obtention de mon doctorat.
Le jour où j’ai été officiellement docteure des universités, qualifiée dans la foulée par le CNU, je m’étais faite une promesse :
Si, 3 ans après la validation de ma thèse soit, 11 année d’études, je n’ai pas un poste qui me permette de vivre décemment de mon métier d’enseignant chercheur, je stoppe tout et je trouve un moyen de faire mon travail autrement.
Un moyen à la manière dont en parle Marielle Macé dans Nos Cabanes. C’est-à-dire, en prenant les places que le vieux système oligarchique institutionnel nous refuse en inventant nous-même nos espaces de créations.
Welcome to l’art est le message
En 2020, j’enseigne dans 4 écoles différentes dont aux Beaux-arts de Lyon, en classe préparatoire et ce, depuis 3 ans. J’ai un statut d’assistante et la rémunération qui va avec alors que j’ai le diplôme autant que le statut d’un professeur et que j’en assure toutes les fonctions.
Au cumul, pour sortir un salaire net de 1600€ j’assure 28h de cours semaine.
Exit donc la recherche et l’écriture, je suis une vache à lait qui débite quasiment 4 fois le même cours et qui corrige des centaines de copies sans discontinu. Je suis épuisée et ma passion n’a plus aucun sens.
Je demande alors aux Beaux-arts de Lyon, qui par ailleurs (je l’ignorais à ce moment là) ouvrait un poste de théoricien de l’art contemporain, après 3 ans d’exercice réussit, une évolution légitime de statut, de salaire, d’heures de cours, et de niveaux.
Parce que les années 1 c’est sympa et j’ai sincèrement apprécié mes étudiants mais on finit par s’ennuyer à toujours enseigner la même chose.
Aujourd’hui c’est bien simple, vous me dites, « avant-gardes » et j’ai la sensation de couler lentement au fond de l’océan.
Mes demandes, pour des raisons obscures dont encore aujourd’hui, j’ignore tout, ont été refusées.
C’est dans ce contexte qu’est né le projet de « l’art est le message » et avec lui ce blog, mes conférences et mes réseaux sociaux. Il devenait urgent de sortir des huis clos redondants et dévalorisants des salles de cours pour simplement exercer le métier auquel j’ai été formée.
Lettre de non motivation…
Mais en mai 2020, les Beaux-arts de Paris ouvrent un poste. Clairement, c’est le poste dont on rêve intérieurement. Je sais tout de suite, compte tenu du système de recrutement actuel, que je ne serai jamais prise mais vous connaissez l’adage :
« mieux vaut des remords que des regrets ».
Donc, quitte à enseigner et transmettre autrement, tentons pour la DER des DER le tout pour le tout.
J’aime beaucoup l’artiste Julien Prévieux et plus spécifiquement ses lettres de non motivation que j’enseignent depuis des années. Il est par ailleurs lui-même enseignant aux Beaux-arts de Paris. C’est ainsi que je décide, pour l’occasion et puisque chacune de mes candidatures se voient toujours refusées, de m’amuser un peu avec moi aussi une lettre de non motivation.
Julien Prévieux, après avoir vainement cherché un emploi, s’est mis à tous les refuser. Il a décidé de prendre les devants : refuser l’emploi qui nous est de toute façon refusé. Il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non motivation en France et à l’étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques.
Vous allez le voir, c’est aussi le cas pour ma lettre…
On comprend alors que la plupart du temps cette lettre dans laquelle on est censé se livrer, exprimer sa personnalité et ses désirs, n’aura même pas été lue avant d’atteindre la corbeille.
En ce sens, la lettre de motivation apparaît comme la mise en scène de l’infériorité du demandeur face à la toute puissance de l’entreprise ou de l’institution.
C’est cet exercice imposé de la fausseté, du mensonge en soi et in fine de l’humiliation, que les lettres de Julien Prévieux font dysfonctionner.
À l’heure du «travailler plus pour vivre moins», ces lettres de non motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental.
Retrouver cette capacité, jouissive et libératrice de répondre : non et de dire : stop.
… Ma lettre de non motivation
A Lyon, le 10 juin 2020
Objet : Lettre de ([[non]]) motivation au poste de professeur d’histoire de l’art pour le département des enseignements théoriques des Beaux-arts de Paris.
Cher Monsieur Jean de Loisy,
Mesdames, Messieurs les « deux personnes formées au processus de recrutement »,
(L’appel d’offre mentionnait en effet, que les candidatures seraient examinées par « deux personnes formées au processus de recrutement »… Quiquequoidontoù ? Personne ne le sait).
Vous l’aurez compris à la lecture de l’objet de ma lettre que celle-ci s’annonce non conventionnelle. Vous aurez également remarqué la citation à Julien Prévieux, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2014, connu entre autres choses pour ses lettres tragi-comiques de « non motivation ».
Sachez d’ores et déjà que je suis bien évidemment très motivée à l’idée d’enseigner au 14 rue Bonaparte, au contact d’étudiants aussi intelligents que curieux, de théoriciens d’envergures et d’artistes qui, pour certains, tiennent depuis des années une place de choix dans mes enseignements théoriques. C’est la raison pour laquelle mon ([[non]]) se trouve entre une parenthèse et deux crochets !
Et dites-moi, qui ne serait pas motivé par un tel poste ? Quand on sait que pour celui des Beaux-arts de Nîmes, 70 candidatures qui toutes correspondaient au poste ont été reçues le mois dernier, combien serons-nous sur ce poste-là ?
Le rapport entre l’offre et la demande a pris un sacré coup dans les sciences humaines. Et comme on est tous sur le trottoir à attendre le client – désolée pour la comparaison douteuse mais avouez-le sans rougir, 80% des docteurs disponibles sur le marché sont contraints d’entretenir des rapports putaciers avec leurs milieux professionnels afin d’espérer un jour pouvoir exercer leur métier – et bien les offres s’avèrent être de plus en plus exigeantes quand nos demandes le sont de moins en moins.
À ce titre, revenons deux minutes sur Nîmes.
Pour le plaisir des yeux, je vous copie/colle un passage des attentes de l’appel d’offre, restez bien assis car ça donne le tournis :
« Expérience professionnelle en montages de projets, commissariats d’exposition, directions de publications. Une expérience d’activité de recherche ou de montage de projets à l’International. Connaissance des procédures et règles de fonctionnement de l’administration. La pratique d’une seconde langue constituerait un atout supplémentaire dans le contexte du développement des échanges et des relations internationales de l’école.»
Autrement dit, est attendu une carrière internationale, le tout en trois langues et avec des connaissances sur le fonctionnement administratif. En somme, une sorte d’ITT (intellectuel tous terrains).
Puis, une question m’est également venue à l’esprit en lisant la liste interminable des pré requis pour pouvoir enseigner à Nîmes : quel artiste de renommée internationale est sorti de cette école ?
Sauf erreur de ma part, personne.
En revanche, il faut que le professeur de théorie lui, soit plus que très qualifié et il y a in fine quelque chose d’absurde dans ce processus.
Parce que, et je suis désolée pour la condescendance apparente, mais on est à priori tous d’accord pour dire que les Beaux-arts de Nîmes ce n’est quand même pas l’ENA.
J’imagine que de votre côté, à l’instar des Beaux-arts de Lyon qui, pour me remplacer sur le poste d’assistant d’enseignement artistique que je viens de quitter, et plus généralement, comme dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur, vous avez sans doute déjà un candidat en vue qui, au-delà de ses compétences évidentes, dispose d’un conséquent réseau mais législation oblige, vous ouvrez le poste pour la forme.
Pour la forme aussi, quelques-uns d’entre nous passerons sans doute un entretien joué d’avance et puis on recommencera l’année prochaine et la suivante en espérant qu’un jour se sera enfin notre tour.
Partant de ce principe vous comprendrez aisément que cette année j’ai décidé de passer mon tour parce que bien que ce soit le jeu de l’offre et de la demande ça devient avilissant.
Malgré cela, je vous écris car je ne pouvais pas passer à côté de l’opportunité de postuler aux Beaux-arts de Paris.
D’autre part, j’ai un sincère respect intellectuel pour Monsieur Jean de Loisy car j’ai écrit ma thèse sur l’actionniste viennois Hermann Nitsch.
D’ailleurs, cette dernière est à paraître et constituera le premier ouvrage en français sur l’œuvre de Nitsch. Vous trouverez dans les documents annexes un résumé du livre ainsi que l’un de mes articles.
Comme vous le savez, ce dernier, tout comme ses compagnons de l’actionnisme viennois, n’a jamais fait l’objet d’une rétrospective en France et il n’existe aucune publication d’analyse critique sérieuse sur le sujet alors même que l’on reconnait le lègue immense qu’ils ont laissé dans l’histoire de la performance.
Seuls quelques-uns se sont risqués à les montrer dont Jean de Loisy en 1994 avec Hors Limites, l’art et la vie : 1952-1994.
C’est pourquoi, je me suis dit qu’entres gens audacieux – parce que croyez-moi il en a fallu de l’audace pour imposer ce sujet et pour s’attaquer à l’une des bêtes noires de l’art contemporain – nous pourrions nous entendre.
J’ai fait mes études entre les universités de Lyon et de Rennes. J’ai vécu à Paris pendant six ans (le temps de mon M2 et de ma thèse) durant lesquelles j’ai suivi de nombreux cours au Collège de France, à l’ENS, à l’INHA et à l’EHESS dont ceux de Georges Didi-Hubermann à qui je dois beaucoup.
Pour payer mes études, mon loyer et mes factures je travaillais 40h par semaine de l’autre côté du périphérique dans un collège dit « difficile ». Bien qu’épuisant, j’ai beaucoup aimé cette expérience car elle m’a permis de rester ancrée dans les vraies réalités du monde actuel.
J’avais 24 ans, en même temps je donnais des cours à Rennes dans les trois années de Licence et pendant les vacances je travaillais ma thèse entre Wien et Paris. C’est aussi l’année où mon premier ouvrage sur la dimension anthropologique du travail de Michel Journiac et Gina Pane a été publié.
En conséquence, et bien que j’aurais beaucoup aimé le faire, vous comprendrez que je n’ai pas eu l’occasion d’enchaîner les stages à titre gratuit ou presque dans les galeries et les musées.
Ce qui fait que logiquement je ne dispose pas du gros réseau international demandé. Par contre, je suis une bonne théoricienne, mon intelligence est libre et mes recherches sont singulières. Elles ne suivent ni les tendances, qui aujourd’hui se concentrent autour des genders studies et des études postcoloniales, ni la pensée conformiste et bien pensante dans laquelle tout se vide de son sens.
Je crois que c’est précisément ce que vous appelez « avoir une activité de recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’histoire de l’art ».
Bien évidemment cela ne m’empêche pas d’enseigner ces thèmes avec intérêt car je les connais très bien et ils m’importent beaucoup.
Mes recherches s’articulent autour des notions de politique, d’histoire, de mémoire, de tabous, de symbolisme, d’imaginaire et de sacré. Je travaille au carrefour entre l’histoire de l’art, la philosophie et l’anthropologie. Ma démarche étant d’inscrire notre histoire sociale et politique actuelle dans une histoire plus globale de l’humanité. J’analyse et mets en exergue les structures invariantes qui régissent les sociétés occidentales contemporaines à travers des traditions anciennes et ce, dans le but de tendre vers une connaissance « continue » au sens bataillien du terme.
La question du corps se trouve au cœur de mon approche et je suis spécialiste de la performance historique et actuelle.
Néanmoins, souci majeur du chercheur actuel : quand on est contraint de donner 30h de cours par semaines pour atteindre tout juste un SMIC – parce que le système tel qu’il (dys)fonctionne aujourd’hui paye ses docteurs comme ses agents techniques – le travail de recherche se trouve en partie sacrifié.
D’autre part, si j’ai choisi le métier d’enseignant-chercheur c’est parce qu’au-delà du travail critique et théorique, j’aime sincèrement enseigner et transmettre le savoir. Cela fait bientôt dix ans que j’enseigne, à l’université mais aussi en école d’art et je suis une professeure compétente.
Mes compétences d’enseignement s’étendent de la moitié du 19ème siècle jusqu’à l’art actuel.
J’ai un réel sens de la pédagogie et je mets toute mon énergie à la réussite de tous en m’adaptant au niveau et aux intérêts de chacun.
Mon objectif est d’emmener mes étudiants vers la réussite de leurs objectifs tout en les accompagnant à construire une pensée critique et analytique aussi libre que personnelle.
Pour moi, et c’est en partie pour cela que j’ai travaillé sur l’actionnisme viennois, il est fondamental de regarder le monde en face, y compris dans ce qu’il a de plus sombre, sans naïveté ni bien pensance à outrance. Une telle attitude, largement répandue, me semble être dangereuse et immorale.
Forte de plusieurs années d’expériences aux Beaux-arts de Lyon, je sais et j’aime travailler en équipe. Tous les ans j’ai organisé des workshops d’une semaine consacrés exclusivement à l’histoire de l’art contemporain. Cette année par exemple, j’ai fait travailler les étudiants de la classe préparatoire autour du numéro de Critique, Vivre dans un monde abîmé, et de la question de l’anthropocène. Aussi, je connais les enjeux théoriques contemporains et je renouvelle perpétuellement mon champ de recherche.
J’ai aussi été présidente de jury pour les soutenances de mémoires de DNSEP en mars dernier. Parallèlement à mon activité d’enseignante, j’ai également curaté une exposition réunissant dix galeries d’art privées durant et autour du thème de la Biennale d’art contemporain de Lyon en 2019. Je poursuis actuellement ce travail de commissariat dans de nouveaux projets d’expositions.
Je pourrais continuer ainsi et vous raconter encore beaucoup de choses mais en plus d’être non conventionnelle, ma lettre n’est pas académique puisque j’ai largement dépassé le recto/verso habituel.
Il est donc temps de vous souhaitez à tous une agréable journée. Prenez soin de vous.
Bénédicte Maselli.
La réponse des Beaux-arts de Paris
Je précise ici avant de vous partager la réponse, qu’il était demandé avec la lettre de motivation, un dossier pédagogique. Cela consiste à expliquer par années quel sera notre programme. Il s’agit d’un travail conséquent de plusieurs dizaines heures.
Toujours en sachant que je ne serai pas prise à ce poste, je décide de ne pas passer des heures sur un programme que je ne ferai jamais. Aussi, je n’ai pas envoyé de dossier pédagogique.
Est-ce que vous êtes prêts?
Roulements de tambours…
Et nous voilà face à un merveilleux exemple de réponse automatique. La lettre semble ne pas avoir été lue. On me parle d’orientations pédagogiques inadéquates alors même que je n’ai pas envoyé de programme pédagogique. Pourtant nous n’étions « que » 28 à postuler et il n’était ni très long ni très complexe de répondre distinctement à chaque candidat.e.s.
Mais dans toute cette histoire, la palme d’or de l’irrespect 2.0 revient aux Beaux-arts de Lyon, qui était encore mon employeur.
Si vous m’avez bien suivi, je vous expliquais en introduction qu’après 3 ans d’enseignement sur un statut et pour un salaire qui n’étaient plus les miens, j’avais demandé une évolution.
Ce à quoi j’ai essuyé un refus. Parallèlement à ce dernier, je découvre dans l’été que l’école ouvre le poste que précisément je demandais et pour lequel j’étais qualifiée.
Là, tu comprends qu’on ne veut pas de toi mais…
Faisant partie de la maison, connaissant bien les étudiant.e.s et les profs qui pour certains sont des amis, je décide de candidater à ce poste depuis ma boîte mail de l’ENSBA Lyon, histoire de.
Et là, les amis, tenez vous bien, on touche le fond du fond...
Non seulement je n’ai pas été retenue pour passer un entretien (il faut savoir que les entretiens avaient déjà été bookés avant la fin de l’appel d’offre) donc, pas été prise non plus pour le poste mais je n’ai reçu aucune réponse de leur part. Même pas une petite réponse automatique, rien, nada, macache, balek.
N’est-ce pas une drôle de manière de traiter les membres de son personnel?
La personne qui a eu le poste est quelqu’un de très compétent dont j’aime beaucoup le travail et qui méritait ce poste. Ce que je pointe ici, c’est l’absence totale de savoir être et la violence psychologique qui accompagne ce type de traitements. Je prends cet exemple car c’est le mien mais considérez que c’est à peu de choses près partout pareil.
Je tiens à conclure ce propos en précisant que je n’ai rien ni contre les Beaux-arts de Paris, ni contre ceux de Lyon et encore moins contre ceux de Nîmes (sorry guys, no offense).
Il s’agit simplement ici de mettre le doigt sur les dysfonctionnements systémiques profonds qui régissent aujourd’hui l’enseignement supérieur public. Dysfonctionnements qui plongent injustement nombres de ces acteurs essentiels dans des situations d’échecs et de détresses profonds tandis que ceux qui en sont à la tête en oublient l’une des règles fondamentales du bien vivre ensemble : le respect.
Pour preuve, la lettre de démission, en tant que responsable de parcours, d’une professeure des universités que j’aime beaucoup, Anne Creissel, en mars 2021.
Elle y fait un état des lieux déplorable de la situation actuelle au sein du département des arts de l’université de Lille (c’est sensiblement partout pareil).
État qui fait, entre autres choses, que j’ai renoncé sans regrets, à exercer le métier d’enseignant chercheur. Comme moi, elle dénonce un système de recrutement aussi scandaleux que violent. Elle parle d’ailleurs d’une situation devenue ingérable et surtout menaçante tant pour sa santé physique et son équilibre psychique que pour son intégrité professionnelle.
Je vous laisse la lire juste ici
Pour ma part, je vous donne RDV pour un live sans langue de bois . On parlera des études d’art aujourd’hui, des conditions de réussites, des débouchés, des système de recrutements, etc.
Bravo, belle audace !
Je partage ce constat d’un point de vue théorique depuis longtemps, mais j’étais touché par votre expérience personnelle.
Merci pour votre commentaire et pour le partage sur Linkedin ^^ Mon expérience personnelle est celle de beaucoup d’autres, en d’autres endroits et il était important pour moi de ne pas laisser cela sous silence.
Tant mieux.Ça sent la grosse dépression..
Vous ne manquerez pas à l’éducation nationale.
Hahaha mais c’est du haut vol dites-moi. Un vrai petit champion derrière son écran. Aller, je vais prendre 30 secondes pour vous répondre.
1) Je n’ai jamais été dans l’éducation nationale mais dans l’enseignement supérieur (j’ai une thèse pas un CAPES).
2) J’ai seulement quitté l’enseignement supérieur public français pour toutes les raisons évoquées et en suis très satisfaite.
3) En revanche, je continue d’enseigner dans l’enseignement supérieur privé en gagnant 7 x plus que dans le public tout ça en donnant des conférences sur les sujets que j’aiment et en publiant bientôt un ouvrage chez l’Harmattan.
Donc voyez-vous mon cher Monsieur, à moi non plus tout ça ne me manque pas du tout.
Coeur sur vous,
Amicalement.