Spécial confinement! Se « culturer » pendant le confinement #2

Les amis, c’est reparti!

Nous sommes en plein confinement n°2 ! Alors d’accord, c’est sympa, on peut quand même se promener autour de son domicile, ok. On peut aussi aller bosser, sortir le chien le soir, ok aussi. Mais, nous sommes en novembre et les rayons du soleil commencent sérieusement à diminuer. La pluie pointe de plus en plus souvent le bout de son nez, il fait nuit à 17h30 et il faut trouver de quoi s’occuper tromper l’ennui et la morosité.

C’est pourquoi, cette semaine, art.is.the.message vous propose une sélection de tips pour vous cultiver et/ou vivre une belle expérience esthétique.

Et tout ça, directement depuis votre canapé!

N’hésitez pas à lire cet article comme vous feriez une ballade et à vous rendre directement à la partie qui vous intéresse selon vos goûts et vos intérêts ☀

Néanmoins, je vous conseille de lire la partie 4.

Pour ceci nous commencerons par discuter, dans un premier temps, non pas du confinement, mais de culture générale. Chacun dispose de sa propre culture et de ses propres références. Ici on va aborder les moyens les plus classiques et propices pour justement étoffer ses connaissances et/ou sa curiosité.

On vous épargne les listes de 100 films à voir avant de mourir, vous avez toute l’occasion de faire ça le reste de l’année. Concentrons-nous sur la CULTURE G.

Pour les amateurs de séries historiques mais surtout pour les passionnés de mode et d’art textile, je ne peux que vous conseiller de commencer (ou de continuer) The Crown. La saison 4 vient tout juste de démarrer sur Netflix.

A l’occasion de cette diffusion le Brooklyn Museum ouvre ses portes virtuellement. Ce musée New-Yorkais met à l’honneur les costumes de la série ainsi que ceux de The Queen’s Gambit, une mini-série en ligne depuis le 23 octobre.

A l’occasion de cette visite, découvrez les secrets de création des différents costumes. A l’appui, des dessins originaux permettant de comprendre où, quand et comment les pièces sont devenues mythiques. De plus, il est indiqué dans quel épisode la tenue est portée.

Venez admirer les nombreuses tenues de sa majesté ainsi que celles de personnages prestigieux (dont Diana) juste ici.

Le confinement c’est aussi l’occasion de bingewatcher autre chose que votre série préférée. En écho à mon article précédent à (re)lire, je tiens à vous conseiller un documentaire qui m’a particulièrement marqué. Il s’agit de Derrière nos écrans de fumée, (The Social Dilemma), vous pouvez le retrouver sur la plateforme Netflix.

Accrochez-vous et tenez-vous prêts à encaisser des vérités parfois un peu violentes à entendre.

Des experts dévoilent le côté obscur des réseaux sociaux et en quoi ils sont devenus un réel problème. Entre addictions, désinformations et malversations, ces médias présentent des dangers ! Aussi, est-il plus qu’urgent de comprendre les limites de ces réseaux et surtout leur utilisation parfois excessive.

Restons néanmoins prudents, les techniques démontrées et démontées dans ce documentaire sont également utilisées par Netflix. Ces dernières feront l’objet d’un de mon dernier cours sur le marketing. Entre manipuler et informer les limites sont inframinces. A regarder donc en conservant toujours notre meilleure arme : notre esprit critique.

Après avoir regardé ce documentaire, j’ai décidé de m’informer davantage. Étant personnellement usagère des réseaux sociaux, il me fallait trouver un moyen de m’en « protéger » à minima.

C’est ainsi que je suis tombée sur cet article qui répertorie 10 moyens d’agir et de réagir après le visionnage de Derrière nos écrans de fumée. Comme il est en anglais, je vais vous en préciser quelques points rapidement.

Le premier concerne l’usage des notifications et surtout la désactivation de celles-ci. Les notifs agissent comme une réelle drogue. Insufflant une petite dose à chaque déclenchement du vibreur ou de la sonnerie. Votre écran qui s’allume, c’est quelqu’un qui pense à vous, un like sur Instagram, un follower de plus ou bien  une demande de contact sur LinkedIn.

L’article met également l’accent sur notre attention. Nos data, à une petite échelle ne sont pas si importantes que ça, tandis que notre temps lui est précieux. Plutôt que de nous focaliser sur ces applications, il serait plus profitable d’accorder notre attention à des occupations plus enrichissantes. Arrêtons de scroller et de mater nos écrans à longueur de journée et passons plutôt du temps aves des personnes bien réelles.

Les minutes perdues ne se rattrapent pas!

Parmi les conseils, on peut aussi trouver le suivant « Fact chek », soit vérifier l’information. Dans une époque comme la nôtre, noyée dans un flux d’informations, il est primordial de contrôler ses sources d’informations. Une fake news sur Twitter peut se relayer 6 fois plus rapidement qu’une vraie info.

En soit, le problème ce ne sont pas tant les réseaux sociaux. À la base, ils ont été créés pour divertir, créer, échanger, et non pas récolter des likes et semer le doute. La solution ne réside donc pas dans la désinstallation des réseaux sociaux, mais plutôt dans leur utilisation.

The Great Hack : l’affaire Cambridge Analytica (2019) est également un documentaire signé Netflix. Il nous plonge au cœur du scandale des élections présidentielles américaines de 2016. Facebook est accusé d’avoir vendu des données à l’entreprise Cambridge Analytica. Ceci ayant permis à la société d’analyse de données d’influencer le cours des élections américaines ainsi que le Brexit.

Les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs ont ainsi été collectées, analysées et utilisées. Cette affaire indigne et interroge quant à l’usage fait de nos données. Les data sont de plus en plus importantes et cette violation de la vie privée questionne nos usages. Il semblerait que cela crée une certaine méfiance à propos de nos réseaux et de leurs fonctionnements.

À regarder sur Netflix pour s’informer, mieux comprendre, « oublier » le confinement et s’inquiéter de cette folie grandissante !

Même si, la culture est disponible via Internet et ses milliers de pages de renseignements, la culture G s’acquiert à mon sens en grande partie dans les livres. Rien ne vaut un bon livre pour se plonger au cœur d’une lecture enivrante.

Le problème, quand on est au cœur de ce confinement, c’est que soit on a déjà terminé tous nos bouquins… Soit on a oublié d’en racheter.

Alors que la question a fait débat ces derniers jours, faut-il oui ou non laisser les librairies ouvertes? Faut-il commander sur Amazon, la Fnac, etc. ?

Je vous propose une alternative qui permet de laisser respirer nos librairies.

Grâce à ce site, vous pourrez retrouver les lieux qui proposent du click-and-collect et/ou de la livraison d’ouvrages. De quoi soutenir les libraires et tromper votre ennui !

Pour les adeptes de philosophie et de la sociologie je ne peux que vous conseiller de regarder le magistral abécédaire de Gilles Deleuze. Ce documentaire, tourné en 1988, dure plus de huit heures, c’est l’un des seuls entretiens donnés par cet éminent intellectuel.

Construit sous forme de conversations divisées en thématiques ordonnées alphabétiquement, le film retrace ses idées et son parcours. Ce document inédit, est autorisé à la diffusion en 1995, quelques mois avant qu’il ne se donne la mort.

Cette déclinaison de l’alphabet nous amène à réfléchir avec les deux protagonistes, Deleuze et Claire Parnet son élève. Les formats sont courts et vifs, nous connaissons les thèmes grâce aux titres. Cependant, nous découvrons au même moment que lui les questions qui lui sont posées.

L’ensemble est à retrouver intégralement sur Youtube.

Oui oui, vous avez le temps pendant ce nouveau confinement de tout regarder ! Vous pouvez également décliner la proposition sous forme d’un calendrier de l’avant : 1 jour, 1 lettre.

Je vous propose désormais une facette de la philo un peu plus joyeuse et 100% accessible! Est-ce-que vous connaissez le travail de Marie Robert ?

Elle est professeure de français et de philosophie, autrice, mais également créatrice de podcasts. Son approche de la matière se veut attendrissante, rassurante et surtout démocratisante. Son podcast « Philosophy is sexy » nous interpelle par des sujets du quotidien, ce qui nous permet de prendre de la hauteur sur nos existences.

En une vingtaine de minutes elle aborde des thèmes qui nous sont proches et précieux, tels que la pudeur, les émotions, ou encore la vulnérabilité. Son compte instagram est un havre de paix, de réflexion et de partage. Ces mots nous rassurent et égaient notre fil d’actualité, un peu trop asphyxié par les images du soi, comme évoqué dans mon article précédent.

Les podcasts, se font de plus en plus créatifs et intéressants. Je vous propose d’ailleurs de retrouver le mien sur les expositions participatives juste ici.

Ceux de France Culture regorgent de contenus plus intéressants les uns que les autres ! Les sujets varient grandement en passant de l’actualité, à l’histoire, à des réflexions personnelles ou encore artistiques. Leurs podcasts sont diffusés sous forme d’émissions en direct à la radio puis sur le site qui leur est dédié.

Ce dernier dispose également d’une grille des programmes pour connaître les différents podcasts qui y sont diffusés. Ensuite, de manière alphabétique trouvez les podcasts qui vous intéressent le plus. Je me permets de vous conseiller tout particulièrement l’émission L’art et la matière. Diffusée chaque dimanche de 14h à 15h, Jean de Loisy (directeur des Beaux-arts de Paris) y explore et exploite les chefs-d’œuvre du présent et du passé. Un vrai plaisir à consommer sans limites durant ce confinement.

Débutons justement avec une liste d’un tout autre genre. Celle-ci concerne les cours, plutôt les séquences, mises en ligne par le Centre Pompidou. Il propose un ensemble de cours concernant l’art moderne et contemporain. Mis en place sur le site My-Mooc (Massive Open Online Course), il regroupe près de 15h de formation.

Pour aller plus loin, vous pouvez également bénéficier de ‘courses’ supplémentaires qui sont disponibles tout au long de l’année.

Ces petites formations gratuites sont un moyen simple et efficace d’apprendre tout en s’amusant. Dispensées par des experts, conservateurs et intervenants du Centre, vous pouvez être certain de leur qualité. N’attendez plus et foncez appréhender l’art des 20^ème et 21^ème siècles !

Apprenez grâce aux différentes formations : l’une d’entre elles délivre même une certification, juste ici.

De nombreux musées et lieux touristiques gardent leurs portes ouvertes…en ligne ! Quel pied de visiter le Château de Versailles depuis son lit à 22H ! D’accord, c’est mieux en vrai, mais il faut se satisfaire de ce qui reste possible pendant ce confinement.

En effet, la fameuse demeure des rois de France propose des expositions thématiques. Elles nous permettent d’aborder sous un nouveau jour, les sculptures peintures et autres œuvres mises à l’honneur.

Venez déjeuner à la table des rois, en confinement certes, mais en compagnie de Louis XIV juste ici.

Je vous propose également de déambuler dans le Van Gogh Museum d’Amsterdam, mais encore au Musée D’Orsay à Paris. Le confinement ne nous abat pas, et Google nous permet de voyager.

Grâce à son service mis en place depuis 2011, Arts et Culture est un moyen simple, utile et pratique pour s’enrichir. La technologie nous permet voir les œuvres en haute définition. Peut-être même presque mieux qu’en vrai ! (Je vous avoue ne pas avoir pu très bien admirer d’Amandier en fleurs cet été…)

Ce service est une réelle mine d’or qui recense des milliers d’œuvres à travers le monde. Je vous glisse les liens pour Van Gogh et le Musée d’Orsay. Mais n’hésitez pas à farfouiller et envolez-vous pour New York, Séoul ou bien Berlin. C’est près de 13 000 artistes qui sont recensés sur le site, de quoi vous régaler pendant ce confinement!

Malgré tout, le confinement c’est aussi l’occasion de se laisser porter. Après quelques podcasts, la lecture de mes articles, et des visionnages Netflix, je vous propose de vous évader et de vivre de chez vous, des expériences esthétiques !

L’évasion se fait, à mon sens, par le biais d’expériences que je qualifie d’esthétiques qui viennent nourrir notre imaginaire. Etymologiquement, l’esthétique renvoie à la science du sensible, c’est-à-dire des sens. De cette manière, vous trouverez ci-dessous quelques-unes de mes expériences, sensibles et esthétiques, favorites du moment !

Est-ce que vous aimez danser ?

Danser, entre autres chose, consiste pour moi, à mettre de l’ordre dans le chaos. C’est intense et libératoire.

Mais surtout, la danse, est un langage universel comme il en existe peu. Il s’agit du langage du corps, celui qui n’a pas besoin de mots, qui crée du lien et qui permet d’entrer en communication avec le monde entier.

« Dansez, sinon nous sommes perdus » ! disait l’immense danseuse et chorégraphe Pina Baush. Sauf que depuis quelques temps, dans le vase clos de nos intérieurs, il est difficile de danser avec le monde.

C’est pourquoi, je vous invite à découvrir MOVE en 5 épisodes, disponible sur Netflix. Cette sublime série documentaire unique nous plonge dans la personnalité et le processus créatif de 6 chorégraphes différents.

Elle a été réalisée par Thierry Demaizière et Alban Teurlai les réalisateurs du magistral film documentaire Lourdes sorti en 2018.

Pour moi, la compagnie Adrien M et Claire B c’est une claque esthétique. Depuis que j’ai découvert leur univers et leurs travaux, j’aime tout. Il paraît qu’il ne faut pas – quand on est historien de l’art – résonner en termes de  » j’aime »/ »je n’aime pas ».

Et bien tant pis, parce que j’aime énormément le travail d’Adrien M et Claire B.

Ils s’adressent et touchent autant mon esprit, mon corps que mon cœur.

Il n’y a pas un seul projet non qualitatif, ça monte en puissance d’années en années et je n’ai pas eu d’expériences esthétiques plus forte qu’avec leurs propositions depuis TRÈS longtemps.

C’est pourquoi je leur consacre un article complet, à paraître mardi prochain sur le blog!

Mais avant de vous en dire davantage, je vous présente ici 2 ouvrages qui sont 2 spectacles en réalité augmentée à vivre chez vous.

La compagnie Adrien M et Claire B, c’est la rencontre surprenante entre les nouvelles technologies, la poésie et l’onirisme.

En effet, grâce à la création d’un logiciel nommé « Emotion » ils créent un imaginaire numérique et animiste via l’outil informatique.

La neige n’a pas de sens, est une monographie consacrée au travail de la compagnie. L’ouvrage présente des documents inédits sur les processus de création et un riche entretien avec Claire Bardainne et Adrien Mondot.

Mais surtout, une série d’œuvres en réalité augmentée, conçues spécifiquement pour ce livre, vient compléter l’ensemble.

Il reste quelques exemplaires disponibles sur le site de Decitre. Une fois, reçu, il vous suffit de télécharger l’application mobile ici et de profiter du spectacle !

Croyez-moi, il s’agit d’une expérience à la fois magique et unique qui ne vous laissera pas indifférent.

Si vous êtes passés à côté de La neige n’a pas de sens, la compagnie vient tout juste de sortir un deuxième ouvrage en réalité augmentée.

Ce nouvel opus est un livre pop-up, un peu plus coûteux mais plus complet en termes d’expérience.

En effet, à travers une tablette, les dix doubles pages du livre deviennent de petits théâtres, où se déploie une forme dansée grâce à l’application. Cette dernière a été développée sur mesure.

Aqua Alta au départ c’est un spectacle de théâtre visuel qui raconte l’histoire d’une femme et d’un homme dans une maison. La routine du quotidien les conduit à se disputer. Mais un jour de pluie, tout bascule. La montée des eaux engloutit la maison et la femme disparait.

Ainsi débute une histoire à la fois individuelle et universelle : celle d’une perte et d’une quête.

Je ne vous en dis pas plus !

Vivez votre propre expérience au carrefour du théâtre, de la danse, de la BD et du film d’animation par ici.