Bénédicte Maselli

docteure en histoire de l’art contemporain, auteur, commissaire d’exposition et enseignante.

J’enseigne l’histoire de l’art contemporain à l’université et en écoles d’arts depuis 2011. Depuis presque dix ans, je donne des conférences en France et à l’étranger. De même, je publie des articles et j’ai 24 ans quand paraît mon premier ouvrage sur les artistes Michel Journiac et Gina Pane.

Je débute à sa suite une thèse de doctorat sur l’œuvre immense de l’artiste actionniste autrichien Hermann Nitsch. Je le choisis car dans le métier (presque) tout le monde le déteste ! Pour moi, amoureuse du risque, n’aimant guère les tendances et encore moins la pensée complaisante, s’attaquer à l’une des bêtes noires de l’art contemporain pour en démontrer toute la portée théorique et historique était un challenge. Mission accomplie puisque je signe à l’automne 2023 le premier ouvrage français sur cet artiste, Le théâtre actionniste d’Hermann Nistch : rite sacré et ôde à la vie.

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©Joseph Barbereau

Marina Abramovic et Ulay, Rest energy, 1980

Je suis née en 1986 à Lyon et suis d’origine italienne.

Je suis fière de mes origines transalpines et populaires car à peine trois générations avant moi, mes arrières grands-parents ne parlaient que le patois des Pouilles et étaient analphabètes. Ils avaient fui la misère de l’Italie mussolinienne. Mon grand père était quant à lui ajusteur dans les cuves de Rhône Poulenc. Celles que l’on voit le long de l’autoroute du soleil et qui dégagent toujours cette odeur si particulière de putréfaction.

Mon autre arrière grand-père, Paul Quirin, ouvrier vosgien, est accusé de résistance et déporté en octobre 1944 vers les camps de concentration allemands. Il meurt à Neuengamme en mars 1945.

Mon histoire familiale est importante et inspirante. En effet, elle a guidé mes choix. Outre la passion, être docteur était pour moi un moyen d’honorer la mémoire de ceux qui avaient affronté l’histoire et l’exil avec courage et détermination.

Je développe très tôt un caractère sans concession empreint d’une grande liberté.

Curieuse de tout, je lis beaucoup, j’aime apprendre et veux savoir, beaucoup savoir !
« Pouvoir, vouloir, savoir ; trois mots qui mènent le monde » ! L’art s’impose comme une évidence dès mon enfance. C’est une passion aussi viscérale que dévorante.

Il est la seule pratique que l’on retrouve dès l’origine de l’humanité et qui convoque absolument tous les savoirs. La science autant que l’économie, la politique et l’histoire mais aussi la philosophie, l’anthropologie, la théologie, etc. Ainsi, regarder et étudier les images constituent une source inépuisable de savoir qui ne laisse jamais tranquille celui qui s’y confronte.

Après ma licence en histoire de l’art et en anthropologie j’entame un master recherche.

Je me spécialise en histoire de l’art contemporain que j’analyse sous l’angle de l’anthropologie via une approche universalisante.

Je pars m’installer à Paris car Lyon devient, en tous points, trop petit.
Je commence à suivre de nombreux cours – sur des sujets allant du conflit israélo palestinien à l’astrophysique en passant par l’écologie – au Collège de France, à l’ENS et à l’EHESS. J’écoute avec attention Georges Didi-Hubermann à qui je dois beaucoup. Tout m’intéresse et je développe une pensée libre, singulière et transdisciplinaire.

Je travaille pour payer mes études. Je suis chargée de cours à l’université mais également caissière, vendeuse, serveuse et aussi surveillante dans un collège dit « difficile ». Ces expériences m’enrichissent humainement car elles me permettent de rester humble et de garder les pieds sur terre. Elles m’enseignent que rien n’est jamais acquit, qu’il faut travailler avec ténacité et ne jamais abandonner.

Hermann Nitsch, Bodenschuettbild, 1997

Que se soit dans mes écrits, mes cours ou mes conférences, je souhaite montrer que l’art, s’il est contemporain dans ses formes, porte en lui un discours autant qu’une mémoire visant à démontrer à l’individu moderne que l’univers qui l’entoure, malgré sa diversité, est un tout cohérent relevant d’une continuité survivante auquel il participe.

Idéaliste, je reste convaincue que la connaissance conduit l’individu vers une plus grande liberté. Aujourd’hui, c’est forte de mes nombreuses expériences que je crée lart.est.le.message et lance mon blog et mon podcast. Je souhaite transmettre ce que j’ai reçu pour partager ma passion pour l’art ainsi que ma pensée critique et mes inspirations.

Pour moi, la seule intelligence qui vaille est et doit être libre.

Tout mon travail ainsi que mon approche intellectuelle portent sur les rapports entre l’histoire de l’art et l’anthropologie.

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